"FAT JEWELS", le fils qui n'a pu aller au bout de ses rêves.

La pierre d’alun : faut-il s’en méfier ?

 

En médecine douce, la pierre d’alun est actuellement l’un des déodorants naturels les plus employés. Elle laisse en effet sur la peau un film salin qui élimine les bactéries cutanées responsables des odeurs désagréables et présente l’avantage de ne pas bloquer le phénomène physiologique de la transpiration en fermant les pores comme les substances antitranspirantes.

Il y a deux sortes de pierres d’alun. Celles qui sont naturelles contiennent de l’alun « natif » qui est un sulfate double d’aluminium et de potassium. Les pierres d’alun « factices » sont, elles, des sous-produits de l’industrie chimique lourde (un sulfate double d’aluminium et d’ammonium). Mais qu’il soit natif ou factice, l’alun contient toujours de l’aluminium.

 

Aluminium et cancer du sein

L’éventuelle implication de l’aluminium dans la genèse de certains cancers du sein chez la femme a été avancée au cours de l’année 2005. La responsable de cette information était le professeur Gabriela Casanova Larrosa, qui officie au département de biologie cellulaire de la faculté des sciences d’Uruguay. Cette scientifique affirme que la cause principale de cancer du sein est l’utilisation d’antitranspirants à base d’aluminium.

Cette allégation a tout de suite été réfutée par les industriels et par un certain nombre de scientifiques… jusqu’à ce qu’en mars 2006, une étude anglaise (menée par le Dr Philippa Darbre) sème à nouveau le doute. Selon Philippa Darbre, la plupart des déodorants proposés par l’industrie contiennent une association d’antitranspirants, de déodorants et de conservateurs. Les antitranspirants bloquent l’élimination des toxines par la peau, notamment au niveau des aisselles et Philippa Darbre pense que les toxines sont alors stockées dans les ganglions lymphatiques, régions où sont localisés les cancers mammaires dans leur grande majorité !

La pierre d’Alun, réputée pour ne pas bloquer la transpiration serait donc hors de cause… Mais il apparaît également que les sels d’aluminium auraient une activité simulant celle des œstrogènes. Quand on sait l’extrême sensibilité du cancer du sein à ces hormones, il est alors légitime de craindre que les sels d’aluminium favorisent l’émergence de ce type de cancers.

La pierre d’alun contient du sulfate d’aluminium, qu’elle soit naturelle ou synthétique. Et même si des études complémentaires semblent indispensables, les utilisateurs qui veulent se tenir à l’écart du moindre risque devraient plutôt s’orienter vers des déodorants à base d’huiles essentielles et/ou d’extraits de plantes comme ceux de Weleda (à la rose de Damas, à la sauge ou au citron) ou de Phyt’s (Deophyts). Cette recommandation doit, par ailleurs, être considérée comme une précaution essentielle chez les personnes ayant des antécédents personnels de mastose ou/et familiaux de cancers du sein.

 

Bourrage de crâne

Naturellement faux

Faute de disposer d’une information parfaitement certaine, les laboratoires qui proposent de la pierre d’alun naturelle (alun natif) laissent entendre que seul l’alun « factice » (chlorhydrate d’aluminium) serait responsable de cancers. Force est de constater que cette affirmation ne repose à ce jour sur aucune étude scientifique.

D’autres laboratoires n’hésitent pas à franchir la ligne jaune : lorsque le laboratoire Heuprophax qualifie son stick Déoroche de 100 % naturel alors que celui-ci est composé d’« aluminium alum sans chlorhydrate d’aluminium », il tente de faire passer ce produit synthétique fabriqué en Thaïlande pour de l’alun natif, ce qu’il n’est pas.



30/07/2010
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