RN 184 : la ministre de l'Intérieur traque les conducteurs drogués
Pour lutter contre la drogue au volant, Michèle Alliot-Marie est venue lundi après-midi à Saint-Ouen-l'Aumône pour assister a des expérimentations de nouveaux tests salivaires.
Lundi après-midi, la circulation était au ralenti sur l'A15 et la N184 à hauteur de Saint-Ouen-l'Aumône. au niveau de la sortie 7 de l'autoroute, les policiers procédaient à un important contrôle routier, fermant toute la voie de droite de la nationale sur deux cents mètres.
Les conducteurs étaient étonnés de voir un tel déploiement des forces de l'ordre, mais surtout, tous ces journalistes agglutinés dans l'attente de l'arrivée de Michèle Alliot-Marie. La ministre de l'intérieur se déplaçait dans la ville valdoisienne pour lancer une campagne d'expérimentation de tests salivaires de dépistage de drogue au volant. Ceux-ci devraient être généralisés en 2008 s'ils sont concluants. « Il est important d'attirer l'attention sur les risques encourus au volant lorsque l'on consomme des drogues », soulignait la ministre de l'intérieur.
Toutes les drogues seront détectées
L'objectif est de remplacer les tests urinaires nécessitant un camion de police, par des tests salivaires plus légers et dont le résultat n'attendrait que quelques minutes. Les marqueurs détectent aussi bien le cannabis que les amphétamines, l'ecstasy ou les opiacés. Pour l'instant, les trois laboratoires qui travaillent sur ce nouveau dispositif, n'ont pas réussi à créer des produits dont le résultat est totalement fiable. Certaines personnes étaient contrôlées positives après avoir avalé des pilules contraceptives.
Jusqu'à l'automne, les policiers vont ainsi lancer une série de contrôles afin de tester ces trois produits. Des petites languettes qu'il faut lécher pour déposer un échantillon de salive. Un policier effectuait d'ailleurs le test devant la ministre de l'Intérieur. Trois minutes plus tard, il se révélait négatif.
Le but est d'obtenir 100 tests positifs, après que le test urinaire ait confondu l'automobiliste, pour vérifier que le résultat est identique. Le premier produit qui atteindra ce chiffre remportera l'appel d'offre. Et les tests salivaires entreraient alors en vigueur dès 2008.
Comme l'indiquait Michèle Alliot-Marie, cette expérimentation a également pour but « de montrer que la police se modernise pour répondre aux nouveaux types de risques. »
Trois fois plus d'accidents sous l'emprise de stupéfiants
La ministre de l'Intérieur était d'ailleurs étonnée de constater que sur le Val-d'Oise, trois fois plus d'accidents surviennent sous l'emprise de stupéfiants plutôt que par ivresse. « Cela résulte à une importante perte de la vigilance qui est la cause de plusieurs centaines de morts. Les consommations de drogue et d'alcool doivent être considérées l'une et l'autre comme un véritable danger pour les automobilistes. » Selon elle, 560 décès sur les routes en 2006 ont eu pour origine des conducteurs sous l'emprise de stupéfiants ou de médicaments.
Le préfet du Val-d'Oise, Christian Leyrit, indiquait que « sur 2 050 suspensions de permis (dans le département) en 2006, 92 étaient liées à la consommation de stupéfiants. Et ce chiffre est en hausse constante. » Si les tests s'avèrent efficaces, il entend ainsi multiplier les dépistages salivaires sur les routes valdoisiennes.
Thomas HOFFMANN
Lundi après-midi, la circulation était au ralenti sur l'A15 et la N184 à hauteur de Saint-Ouen-l'Aumône. au niveau de la sortie 7 de l'autoroute, les policiers procédaient à un important contrôle routier, fermant toute la voie de droite de la nationale sur deux cents mètres.
Les conducteurs étaient étonnés de voir un tel déploiement des forces de l'ordre, mais surtout, tous ces journalistes agglutinés dans l'attente de l'arrivée de Michèle Alliot-Marie. La ministre de l'intérieur se déplaçait dans la ville valdoisienne pour lancer une campagne d'expérimentation de tests salivaires de dépistage de drogue au volant. Ceux-ci devraient être généralisés en 2008 s'ils sont concluants. « Il est important d'attirer l'attention sur les risques encourus au volant lorsque l'on consomme des drogues », soulignait la ministre de l'intérieur.
Toutes les drogues seront détectées
L'objectif est de remplacer les tests urinaires nécessitant un camion de police, par des tests salivaires plus légers et dont le résultat n'attendrait que quelques minutes. Les marqueurs détectent aussi bien le cannabis que les amphétamines, l'ecstasy ou les opiacés. Pour l'instant, les trois laboratoires qui travaillent sur ce nouveau dispositif, n'ont pas réussi à créer des produits dont le résultat est totalement fiable. Certaines personnes étaient contrôlées positives après avoir avalé des pilules contraceptives.
Jusqu'à l'automne, les policiers vont ainsi lancer une série de contrôles afin de tester ces trois produits. Des petites languettes qu'il faut lécher pour déposer un échantillon de salive. Un policier effectuait d'ailleurs le test devant la ministre de l'Intérieur. Trois minutes plus tard, il se révélait négatif.
Le but est d'obtenir 100 tests positifs, après que le test urinaire ait confondu l'automobiliste, pour vérifier que le résultat est identique. Le premier produit qui atteindra ce chiffre remportera l'appel d'offre. Et les tests salivaires entreraient alors en vigueur dès 2008.
Comme l'indiquait Michèle Alliot-Marie, cette expérimentation a également pour but « de montrer que la police se modernise pour répondre aux nouveaux types de risques. »
Trois fois plus d'accidents sous l'emprise de stupéfiants
La ministre de l'Intérieur était d'ailleurs étonnée de constater que sur le Val-d'Oise, trois fois plus d'accidents surviennent sous l'emprise de stupéfiants plutôt que par ivresse. « Cela résulte à une importante perte de la vigilance qui est la cause de plusieurs centaines de morts. Les consommations de drogue et d'alcool doivent être considérées l'une et l'autre comme un véritable danger pour les automobilistes. » Selon elle, 560 décès sur les routes en 2006 ont eu pour origine des conducteurs sous l'emprise de stupéfiants ou de médicaments.
Le préfet du Val-d'Oise, Christian Leyrit, indiquait que « sur 2 050 suspensions de permis (dans le département) en 2006, 92 étaient liées à la consommation de stupéfiants. Et ce chiffre est en hausse constante. » Si les tests s'avèrent efficaces, il entend ainsi multiplier les dépistages salivaires sur les routes valdoisiennes.
Thomas HOFFMANN
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