D’après une équipe de l’INSERM de Bordeaux, « les premiers stigmates psychologiques et intellectuels de la maladie d’Alzheimer pourraient être repérés, à partir de tests, entre dix et douze ans avant que le diagnostic de maladie ne soit officiellement posé ».
On devrait se réjouir de pouvoir intervenir dix ans plus tôt pour prévenir l’aggravation de la maladie, mais ce n’est pourtant pas le cas. Je vous livre par exemple le commentaire du journal Le Monde qui relate l’événement : « En toute hypothèse, les tentatives visant à un diagnostic précoce de cette maladie neurodégénérative, de plus en plus fréquentes dans les pays industriels, se heurtent à l’absence de thérapie préventive ou médicamenteuse ayant fait la preuve d’une véritable efficacité. » En clair : c’est bien beau de savoir plus tôt qu’on est malade si on ne dispose pas de médicaments pour se soigner. Ce qui amène à la déduction suivante : le dépistage n’a strictement aucun intérêt si ce n’est d’affoler les populations.
Cette affirmation, reflet fidèle de la pensée officielle actuelle, est affligeante, car de nombreuses études ont déjà démontré les bienfaits des oméga 3, du régime méditerranéen, des antioxydants, du curcuma, de certaines substances contenues dans le ginkgo, des vitamines B, de la lécithine de soja, etc., dans la prévention (ou les débuts) de la maladie d’Alzheimer. Aucune de ces mesures n’est nuisible ou délétère pour la personne désirant les suivre. Elles seraient même plutôt profitables à la bonne santé générale de la personne.
On refuse pourtant de les divulguer au motif que leur efficacité n’est pas prouvée de manière absolument incontestable et que les protocoles de traitement ne sont pas parfaitement établis. On sait pourtant que les résultats des études en cours qui arriveront dans quelques années permettront alors d’affiner ces protocoles et que d’ici là, on aura soulagé bien des personnes.
Plutôt que « d’avancer en marchant », la pensée unique médicale préfère affiner les recherches actuelles, même si cela prend encore de nombreuses années… Or, aujourd’hui, il y a 850 000 personnes atteintes contre « seulement » 350 000 en 2000. La maladie progresse très vite et il est donc urgent de mettre en œuvre toutes les solutions qui peuvent limiter son expansion. Mais peut-être ces mesures sont-elles trop simples ou trop bon marché pour intéresser les pouvoirs publics ?