Lutter contre la fonte musculaire
La masse musculaire est un indicateur de pronostic de la survie et des capacités d’autonomie des seniors. La dénutrition augmente de 2,5 à 4 fois le risque de la mortalité chez les personnes hospitalisées ou vivant à domicile. Une alimentation trop pauvre en protéine est dangereuse.
La prévention idéale des risques de morbidité et de mortalité serait de prendre en charge, de façon systématique, la fonte musculaire des personnes présentant ou ayant un risque dedénutrition. Mais comme nous le savons tous, cela reste difficile car la prise en charge par l’alimentation, même avec un régime hyper protéiné, se heurte à une résistance de l’organisme des seniors.
Ceux-ci assimilent peu les acides aminés, ces derniers sont donc peu disponibles dans l’organisme et cela entraîne une fonte de la masse musculaire caractéristique.
Donc, avec le vieillissement, le corps perd de sa masse musculaire au profit de la masse adipeuse. Ce phénomène inévitable qu’est la sarcopénie peut cependant être ralenti en compensant les déficiences de l’organisme grâce à un acide aminé, la citrulline, extrait de la peau de pastèque.
La sarcopénie est la conséquence de plusieurs facteurs. D’une part le vieillissement s’accompagne d’une diminution de la production d’hormones (sexuelles, de croissance), ainsi que d’une réduction de l’activité physique. D’autre part, on assiste à une baisse des apports en protéine et à la modification de leur métabolisme. Or les muscles se composent de 75 % d’eau, mais également de 20 % de protéines, les 5 % restant provenant essentiellement des apports énergétiques. Les protéines sont donc constitutives du muscle et essentielles à sa conservation. Sans compter qu’elles stimulent également la synthèse de certaines hormones, en particulier celles de croissance, ce qui pousse l’organisme à construire davantage de tissu musculaire.
Lors du vieillissement, la logique voudrait qu’on augmente l’apport protéique alimentaire afin de limiter la fonte musculaire. Mais ce n’est pas aussi simple, car les seniors assimilent moins bien les protéines, ce qui explique leur affaiblissement musculaire progressif.
Il existe cependant un acide aminé qui n’entre pas dans la composition des protéines mais qui leur est néanmoins essentiel, la citrulline. En général, cette dernière est fabriquée par le corps et n’a pas besoin d’être fournie par l’alimentation. Mais avec le temps, l’organisme n’en produit plus suffisamment, ce qui entraîne la sarcopénie.
Un activateur de la synthèse protéique musculaire
La citrulline est présente dans la peau de pastèque (on en trouve également dans le concombre et le melon, mais en trop petite quantité). Son utilisation pourrait donc d’améliorer l’apport protéique dans les cas de fragilité musculaire liée à la dénutrition des seniors. Dans un premier temps, la citrulline détoxifie l’organisme en nettoyant le foie, notamment des excès d’ammoniaque. Ces derniers sont alors transformés en urée qui est ensuite éliminée par les urines. Or il a été observé que l’épuration hépatique entraîne une augmentation des acides aminés en périphérie, ce qui stimule par ce fait la synthèse protéique musculaire. Ensuite, la citrulline stimule également cette synthèse via l’activation de la voie mTOR.
Des études prometteuses
En 2006, une étude poussée effectuée sur des rats a prouvé qu’une alimentation enrichie en citrulline pendant trois mois permet d’augmenter de 20 % le contenu protéique et de 90 % la synthèse protéique musculaire. Des modifications de la composition corporelle ont été observées avec une diminution de 42 % de la masse grasse abdominale et une augmentation de 8 % de la masse maigre. Depuis, plusieurs études cliniques ont montréqu’elle augmentait la synthèse protéique musculaire de 25 % chez l’homme, avec une très bonne tolérance.
Pour compléter le traitement, on s’efforcera d’avoir une activité physique régulière (marche rapide, gymnastique, vélo, aquagym…), au minimum une heure tous les deux jours.
Muscles et vitamine D3.
Si la citrulline a une action très positive sur la masse musculaire, rappelons qu’une supplémentation de vitamine D3 supérieure à celle recommandée actuellement en France (au moins 1000UI par jour de vitamine D3) permet d’augmenter non seulement le volume des muscles, mais également une meilleure tonicité.
Lorsque la vitamine D3 arrive au niveau des muscles elle permet d’en augmenter la puissance et le bon fonctionnement. Des bons taux de vitamine D3 diminuent ainsi les chutes de 19% chez les personnes au-delà de 60 ans.
Des études chez les sportifs ont également mis en lumière que des taux élevés vitamine D3permettaient de réaliser de meilleures performances.
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